Outre ses arbres remarquables, ses sources, ses fontaines et
ses églises romanes, le pays de Tronçais propose certaines curiosités qui
font le charme des villages qui le composent.
Ce rocher se situe sur la commune de Braize, au carrefour de la route passant devant l'église et de la départementale 28. Il est lié à la légende du pas de la mule. Selon cette légende, Satan transforma la belle forestière Esther en une mule, laquelle, sous l'effet d'un violent coup d'éperon de son vilain maître, frappa si fortement de son sabot une grosse pierre placée derrière elle que le fer s'y grava et laissa son empreinte.
L'origine de ce nom est vraisemblablement tout autre. En effet, le Pas désigne le passage du ruisseau passant sous l'église et alimentant les étangs tout proches et faisant tourner des moulins, lesquels moulins étaient souvent désignes sous le nom meule. Ainsi, le Pas de la Mule serait le passage à gué allant au moulin. Il aurait de plus certainement servi de base pour une croix de carrefour, ce qui expliquerait la cavité en son centre.
La photo de gauche, qui montre la plaque d'une rue parisienne, semble
indiquer que ce nom était relativement courant autrefois
Ces pierres se trouvent à droite de la départementale D978A, lorsque l'on
vient de rond de Montaloyer en direction de Tronçais, à quelques centaines de
mètres de la route.
Elles datent très certainement de la préhistoire et semblent provenir d'un
autre lieu.
Ainay-le-Château fut dès le XIIIè siècle le siège d'une
puissante châtellenie. Elle dut à Archambaud IX de Bourbon l'édification de
son château dont il ne reste plus rien aujourd'hui.
Ainay était également une des villes closes du Bourbonnais. Elle présentait
une haute muraille à laquelle étaient accolées vingt-cinq tours. Il n'en
subsiste aujourd'hui que la tour de l'Horloge et quelques remparts en
contrebas de l'église Saint-Etienne.
Les remparts d'Ainay-le-Château et l'église
Saint-Etienne
Cette borne délimitait les départements de l'Allier et du Cher le long de l'ancienne route royale de Clermont à Bourges, aujourd'hui N.144
Dans les années 1780, Nicolas Rambourg, un industriel lorrain, parcoure le royaume à la recherche d'un lieu pour pouvoir y établir des forges et des fourneaux. Son choix s'arrête sur Tronçais susceptible de lui offrir les trois éléments indispensables à son entreprise : le bois, le minerai de fer et l'eau. En 1788, un arrêt du conseil d'Etat lui concède la superficie nécessaire, et très vite une première forge fut installée à Tronçais.
Elle devint rapidement prospère et de nouvelles forges furent construites à Sologne puis à Morat, et de nouveaux étangs furent creusés. Néanmoins, leur activité déclina durant le 19è siècle et elles durent se spécialiser dans la tréfilerie à partir de 1885. Elles cessèrent définitivement leur activité en 1935.
Les forges jouèrent un rôle considérable dans le développement du pays de Tronçais. Elles permirent le désenclavement de la forêt par l'ouverture de routes et de lignes forestières, et sont à l'origine de l'industrialisation du bassin de Montluçon-Commentry. Elles ajoutèrent aussi à la beauté du pays de Tronçais par les créations d'étangs. Cependant, elles portèrent un rude coup à la forêt en anéantissant des centaines d'hectares de bois pendant plus d'un demi-siècle.
Pour accéder à cette croix, prenez la D445 en direction de Urçay puis le premier sentier forestier sur la droite. Suivez ce sentier jusqu'à trouver une barrière délimitant un terrain privé. La croix Pétouillon se trouve juste derrière, scellée dans une pierre.
Peut-être l'un des sites les plus étonnants de la forêt de Tronçais. Appelée à tort Camp Romain (les Romains n'ayant que faire d'un site aussi réduit), cette curiosité archéologique correspond cependant à un camp fortifié. Par ses dimensions, sa situation défensive et son entrée unique à l'accès difficile, il répond aux préoccupations d'une petite peuplade cherchant à se protéger d'un danger. Ces camps retranchés étaient certainement des lieux de refuge plutôt que des habitats permanents. À l'époque, des palissades de bois surélevaient les talus. Ces types de défense sont certainement antérieurs aux mottes féodales.
Les imposantes ruines du château d'Hérisson dominent la
vallée de l'Aumance et l'ancien bourg fortifié. Les tours, les courtines, le
donjon et le reste du logis remontent au XIVe siècle. Cette propriété des
ducs de Bourbon fut prise par Louis XI au XVe siècle, puis reprise par les
princes deux siècles plus tard, avant d'être démantelée par Mazarin
(d'après http://www.casteland.com).
La pierre Chevriau du Vilhain est un menhir d'origine celte. Haute de
4,56 m, large de 1,48 m, elle était auparavant couchée en bordure de la route
du Vilhain à Hérisson, près d'un point de vue. Elle a été relevée en 1985 et
placée sur la place de l'église du Vilhain.
L'abbé Charles-Antoine-Marie Bordelle, ancien curé du Vilhain dans la seconde
moitié du 19 ème siècle écrivait à propos de cette pierre : "le dessus n'est
pas tout à fait plat; il y a comme des espèces d'élévations graduées, qui ont
dû être faites exprès, pour faire couler le sang des victimes. Elle a
toujours porté le nom de Pierre Chevriau ou Chevau, il est probable qu'elle a
conservé le nom des victimes qu'on immolait le plus souvent : les chevreaux
et les chevaux"
La Paroisse du Brethon a beaucoup souffert de l'occupation
anglaise durant la Guerre de Cent Ans. Avant la retraite vers l'Aquitaine, le
Château et Le Couvent furent même détruits.
Sur la place centrale, à l'emplacement de l'ancien château, un Calvaire fut
édifié au XV ème siècle, en mémoire des souffrances que les habitants du
Brethon avaient subies. Ce calvaire est constitué d'une croix de pierre
élevée sur un imposant piédestal circulaire.
Ce rocher se situe parcelle 329, à proximité du Grand Chemin, une ancienne route qu'empruntaient les pèlerins pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle. À son sommet se situe une curieuse cavité au nom évocateur de Bénitier des Oiseaux. Son eau avait la réputation de soigner les affections de la peau comme la lèpre et les dartres.
L'alcool non, mais l'eau ferru, l'eau ferru ferrugineuse, oui!
La fontaine de Saint Pardoux capte les eaux d'une source
ferrugineuse de la commune de Theneuille. On attribuait à l'eau de cette
fontaine de nombreuses propriété, notamment de jouvence et de digestion.
Elle n'est plus exploitée aujourd'hui cependant, une pompe existe toujours à
l'entrée pour votre permettre de goûter à tous les bienfaits de cette eau
!